Vous connaissez l’un, mais peut-être pas l’autre. Pourtant, le banquier privé et l’ingénieur patrimonial travaillent main dans la main pour apporter des solutions durables à vos problématiques patrimoniales. Alix de Renty, banquier privé, et Yasmina Brasseur, ingénieur patrimonial, nous en disent plus sur leurs rôles et nous confient leur vision de la gestion patrimoniale au féminin.
Interlocuteur privilégié du client, le banquier privé est-il censé « tout savoir » pour autant ?
Alix de Renty : « Oui, il doit pouvoir répondre à toutes les questions de ses clients, avant éventuellement de solliciter l’aide d’experts pour approfondir un sujet. Le banquier privé, c’est un peu le médecin généraliste qui prend le temps de comprendre les problématiques de son patient avant de l’envoyer chez le bon spécialiste si besoin. »
Yasmina Brasseur : « L’ingénieur patrimonial est l’un de ces spécialistes. J’interviens en support du banquier privé sur des questions fiscales spécifiques et à certains moments-clés de l’année, comme pour clarifier l’impact d’une nouvelle loi de finances sur le patrimoine du client ou encore, optimiser une transmission d’entreprise sur le plan fiscal. »
Pourriez-vous nous en dire plus sur vos rôles respectifs ?
A.d.R. : « Un banquier privé se doit de connaitre son client parfaitement : sa situation familiale et patrimoniale, ses besoins, ses objectifs… Je peux le rencontrer jusqu’à 10 fois par an ! En plus d’être son contact privilégié, je mobilise l’ensemble des experts de notre réseau à son service et assure la cohérence globale des solutions qui lui sont proposées. Chez ODDO BHF Banque Privée, nous sommes 35 banquiers privés »
Y.B. : « Dans les coulisses, l’ingénieur patrimonial met toute son expertise au service du banquier privé et de sa clientèle. Au sein d’une équipe de 5 juristes et fiscalistes, je mets au point des solutions personnalisées aux préoccupations patrimoniales des clients : optimisation fiscale, transmission et succession, gouvernance familiale, financement du train de vie… De la compréhension des besoins jusqu’au montage de dispositifs et au suivi des objectifs, notre méthodologie se décline au cas par cas. »
A.d.R. : « L’ingénieur patrimonial intervient de manière ponctuelle dans la relation avec le client, tandis que le banquier privé suit cette relation dans la durée. Il cultive la proximité avec son client et devient même sa mémoire, puisqu’il archive les différentes dispositions patrimoniales prises au fil des années. »
Donnez-nous un exemple de parcours client faisant intervenir vos 2 métiers.
A.d.R. : « Imaginons une dirigeante salariée de société qui souhaite quitter son poste pour monter sa propre structure. Elle vient me voir une première fois pour parler de son projet. Ensemble, nous cernons ses besoins et ses attentes. Elle me fait part de son besoin d’argent pour financer sa future société et sa retraite. En fonction de ses liquidités et potentiellement des plans d’Actions Gratuites et BSPCE qu’elle a, nous définissons une stratégie qui lui permettra de financer son train de vie pendant qu’elle lance son activité. Si elle souhaite vendre ses actions alors se pose la question de la fiscalité de la cession d’actions gratuites… »
Y.B. : « C’est là que j’interviens. Sur la base des informations envoyées par la cliente – nombre d’actions détenues, date d’acquisition, durée de détention, taux d’imposition… – je calcule le montant de l’impôt à payer pour l’acquisition et la cession d’actions gratuites. Par ailleurs, en fonction du profil de la cliente et de la nature de son activité, je lui recommande le montage de société le plus adapté, voire un renvoi vers un avocat partenaire. Je me penche aussi sur d’autres problématiques liées à sa future situation de chef d’entreprise, comme la structure de sa rémunération. Bref, tout cela se décide au cas par cas ! »
Qui ouvre le contrat d’assurance vie dont vous parliez tout à l’heure ?
A.d.R. : « C’est le banquier privé qui s’en charge et définit le profil ainsi que le mode de gestion associés. Je peux tout à fait proposer une rédaction de clause bénéficiaire rattachée au contrat, sauf pour les configurations patrimoniales complexes. Lorsque, par exemple, une personne sans enfants souhaite transmettre une partie de son patrimoine à une association et l’autre à ses neveux. Là, c’est à l’ingénieur patrimonial de jouer. »
Les femmes gèrent-elles leur patrimoine de la même façon que les hommes ?
Y.B. : « Chez les femmes l’élément déclencheur est généralement l’envie de donner du sens à leur patrimoine. Premier bonus, mariage, enfants, retraite, transmission… leur approche est cyclique, suivant les différentes étapes de leur vie. En lançant Ladies Bank, nous avons voulu apporter un regard féminin sur ces problématiques patrimoniales par ailleurs communes aux hommes, mais que les femmes abordent différemment. »
A.d.R. : « En effet, nos témoignages personnifient les différents profils de femme, de la jeune active à la retraitée en passant par la chef d’entreprise et la mère au foyer. L’objectif : sensibiliser toutes les femmes à la gestion de leur patrimoine et les inciter à se poser les bonnes questions. C’est pourquoi nous recommandons à celles qui nous lisent de nous envoyer leurs questions qui feront l’objet de nos prochains témoignages ! »
Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui veulent gérer leur patrimoine ?
A.d.R. : « Un seul mot d’ordre : anticiper. Ne pas attendre qu’un événement se produise, divorce ou décès par exemple, pour s’occuper de son patrimoine. La clé d’une gestion patrimoniale réussie, c’est la prise de dispositions anticipées en matière de structuration de patrimoine, de transmission, d’optimisation fiscale… Quand l’événement se produit, il est déjà un peu trop tard. »
Y.B. : « Tout à fait. À travers Ladies Bank, nous voulons encourager les femmes à prendre la gestion de leur patrimoine en main. Des solutions existent, quelle que soit la situation ! Donc mesdames, n’attendez pas le coup dur : prenez rendez-vous avec votre banquier privé dès aujourd’hui. »
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