Besoin d’épargner pour préparer un projet, anticiper votre retraite ou transmettre un patrimoine ? Quel que soit votre objectif, l’assurance vie peut permettre d’y répondre, dans un cadre fiscal qui demeure attractif malgré quelques remaniements en 2018. On fait le point.
Souplesse à tous les niveaux
Vous entendez souvent que l’assurance vie est « le placement préféré des Français » ? Ce n’est pas un hasard. Pour commencer, ce produit est le seul du marché qui permet d’investir sur des supports variés comme le fonds en euros (garantissant la sécurité du capital) ou des unités de compte (ayant comme supports des actions et des obligations pour bénéficier du potentiel des marchés financiers).
Autre atout : la possibilité, à tout moment, d’alimenter votre contrat et d’effectuer des arbitrages d’un support à un autre sans fiscalité. Une somme importante reçue en héritage vous permet de prendre plus de risques ? Pourquoi ne pas augmenter la part de vos avoirs investis sur le support en unités de compte de votre contrat ? Vous approchez de la retraite ? Rien ne vous empêche de sécuriser vos avoirs en les recentrant progressivement sur le fonds en euros ou sur des supports sécurisés.
Enfin, les sommes investies sur une assurance vie sont entièrement disponibles : vous avez la possibilité d’effectuer un retrait partiel ou total à tout moment, en fonction de vos besoins.
Conclusion : que vous soyez très ou peu sensible au risque, que votre horizon de placement soit proche ou lointain, il existe une assurance vie faite pour vous.
Une fiscalité attractive
Avec l’assurance vie, c’est simple : seules les plus-values générées par vos versements sont imposées1, et uniquement en cas de retrait (rachat partiel ou rachat total).
Depuis le 1er janvier 2018, la fiscalité de l’assurance vie a changé pour tous les gains issus de versements réalisés sur le contrat après le 27 septembre 2017. Deux cas peuvent alors se présenter.
- Pour les contrats de moins de 8 ans : les gains sont désormais imposés au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % + prélèvements sociaux de 17,2 %, soit 30 % au total.
- Pour les contrats de plus de 8 ans : si les avoirs sur le contrat dépassent 150 000 €, seule la fraction des gains supérieure à ce montant est imposée à 30 %. En-deçà, je peux encore opter pour le prélèvement forfaitaire de 7,5 %, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux de 17,2 %, soit 24,7 % au total.
À noter : l’abattement de 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple) est maintenu.
Avec des rachats désormais taxés à 30 % (au lieu de 50,5 %) les 8 premières années, vous avez tout intérêt à souscrire une assurance vie dès cette année si ce n’est pas encore fait.
Et pour les versements réalisés avant le 27 septembre 2017 ?
C’est l’ancienne fiscalité qui s’applique en cas de retrait. Vos gains sont alors soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) au taux de :
– 35 % avant 4 ans,
– 15 % entre 4 et 8 ans,
– 7,5 % après 8 ans, après application d’un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple marié ou pacsé).
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Un outil de transmission patrimoniale
Vous souhaitez augmenter la part de votre conjoint au moment de votre succession, favoriser un enfant fragile ou transmettre un capital à une personne qui ne peut hériter de vous, comme votre concubin ? Avec l’assurance vie, c’est possible. La clause bénéficiaire de votre contrat permet de désigner librement la ou les personnes qui percevront le capital à votre décès.
Transmis hors succession, ce capital bénéficie d’abattements plus importants et reste soumis à des taux d’imposition inférieurs aux droits de succession. À condition, toutefois, d’effectuer vos versements avant 70 ans : en cas de décès, le capital (primes versées + intérêts) sera alors transmis hors droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire (tous contrats d’assurance vie confondus).
Autrement dit, chacun de vos bénéficiaires pourra toucher cette somme sans payer de droits (hors prélèvements sociaux) et ce, quel que soit leur nombre ou leur lien de parenté avec vous.
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Diversité des modes de gestion
Souscrire une assurance vie, c’est aussi choisir le mode de gestion le plus adapté à vos compétences et à votre situation.
- Investisseur aguerri, vous avez le temps et les connaissances nécessaires pour gérer seule votre contrat d’assurance vie ? Optez pour la gestion libre.
- Vous voulez bénéficier d’éclairages d’experts pour valoriser votre patrimoine mais souhaitez garder la main sur votre contrat ? La gestion conseillée est faite pour vous.
- Enfin, si vous préférez confier entièrement la gestion de votre contrat à des spécialistes, une seule solution : la gestion sous mandat.
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1Sauf prélèvements sociaux, prélevés à la source chaque année sur les intérêts générés par le fonds en euros de votre contrat