Mes enfants ont d’ores et déjà reçu plusieurs petits versements à l’occasion de leur anniversaire ou des fêtes de Noël. Comme ils ont aujourd’hui 7 et 10 ans, j’ai décidé de troquer la tirelire contre un produit d’épargne dont ils profiteront plus tard pour financer leurs études, acheter leur résidence principale ou démarrer dans la vie. Parmi les placements disponibles, on retrouve les classiques comme le livret Jeune, le livret A ou l’assurance vie, auxquels on peut à présent ajouter le nouveau PER. Petit tour d’horizon.
J’épargne en douceur avec le livret A et le livret Jeune
On peut ouvrir un livret A à son enfant dès sa naissance. L’intérêt de cette enveloppe ? Constituer une épargne rémunérée entièrement défiscalisée, à partir de 10 € par mois seulement et dans la limite de 22 950 €. Petit calcul rapide : 50 € par mois et par enfant, c’est 600 € par an et déjà 6 000 € sur 10 ans, hors intérêts et versements exceptionnels des grands-parents aux occasions.
Une fois le livret A plafonné, et dès les 12 ans de l’enfant, je peux penser à mettre un surplus d’épargne disponible sur un livret Jeune, dans les mêmes conditions de rémunération et de versement. En revanche, le plafond n’est que de 1 600 €.
Dans les deux cas, à partir de 16 ans, mon enfant pourra faire des retraits sur ses livrets, sauf si, en tant que représentant légal, je m’y oppose !
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Je prends date sur une assurance vie
C’est le support d’épargne idéal pour un enfant dès son plus jeune âge. Tout d’abord, parce qu’il permet de constituer et de valoriser un capital sur le long terme, avec une espérance de rendement supérieur aux livrets d’épargne et sans plafond de versement. Ensuite, parce qu’en souscrivant un tel contrat dès aujourd’hui, mon enfant pourra, à sa majorité, faire des retraits dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance vie après 8 ans.
Un bonus intéressant ? Une somme reçue en héritage ? Je peux en profiter pour abonder leur contrat d’assurance vie et ainsi transmettre à mes enfants tout en bénéficiant des avantages fiscaux de la donation. En effet, tous les 15 ans, je peux leur donner 100 000 € à chacun sans droit de donation. Et pour être sûre que ces sommes seront utilisées au bon moment et à bon escient, je peux :
– soit insérer des clauses dans l’acte de donation, par exemple une clause de remploi pour exiger que mon enfant réinvestisse le montant perçu dans un achat immobilier, ou pour financer ses études,
– soit rédiger un pacte adjoint pour contrôler l’accès aux fonds : âge auquel mon enfant pourra percevoir l’argent, durée de blocage des retraits…
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Petit à petit, l’oiseau fait son nid
Pour épargner sans effort, l’idéal est de mettre un peu de côté tous les mois plutôt qu’une grosse somme d’un coup. Comment ? Grâce aux virements automatiques, disponibles pour la plupart des placements. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaités mensuel, trimestriel…
Je profite du Plan d’épargne retraite (PER)
Je ne le savais pas, mais je peux tout à fait souscrire un PER au nom de chacun de mes enfants mineurs et y faire des versements réguliers. L’avantage ? Valoriser une épargne sur la durée et dans un cadre maîtrisé puisque les capitaux sont bloqués jusqu’au départ à la retraite… sauf pour l’achat de la résidence principale ! Tant que mes enfants sont rattachés à mon foyer fiscal, je peux déduire mes versements de mon revenu imposable dans la limite de plafonds propres à sa situation (jusqu’à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale). Et quand il aura besoin de financer l’achat de sa future résidence principale, il sera très certainement détaché de mon foyer fiscal et sera taxé entre ses mains au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
À noter, je dois faire attention à ce que mes versements restent dans les limites des présents d’usage, par exemple :
– à l’occasion d’un événement particulier (Noël, anniversaire, mariage, naissance, obtention du diplôme),
– d’une valeur modique par rapport à ma situation de fortune actuelle.
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Mon enfant souscrit un PEA à partir de 18 ans
Si, entre 18 et 25 ans, mes enfants sont encore rattachés à mon foyer fiscal, ils peuvent ouvrir un « PEA Jeunes » qui fonctionne comme un PEA classique. L’intérêt d’ouvrir un tel contrat dès 18 ans ? Profiter de ses atouts fiscaux à partir de la 5e année de détention. Pas besoin d’alimenter régulièrement le PEA pour commencer : un versement unique de 100 € suffit pour marquer la date anniversaire de l’enveloppe.
Dès que mes enfants quitteront mon foyer fiscal, leur PEA Jeunes se transformera en PEA classique et son plafond de versement passera de 20 000 à 150 000 €.
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