L’entrepreneuriat attire les femmes. Il offre un modèle de carrière flexible tout en leur permettant de concrétiser une vision, le plus souvent au service du bien commun. Des freins subsistent toutefois, entre stéréotypes et accès limité aux financements. Pour contribuer à les lever, des initiatives se sont mises en place, dont le prix Business with Attitude de Madame Figaro. Qui sont ces femmes qui entreprennent ? Quelles sont leurs motivations ? Quel accompagnement leur proposer ? Petit voyage au pays de l’entrepreneuriat féminin.
Recherche d’équilibre et création d’impact
Plus diplômée que son homologue masculin, la créatrice d’entreprise en France est aussi un peu plus âgée : 43 ans contre 42 ans en moyenne. Généralement mariée ou mère de famille, elle est portée par un désir d’indépendance et souhaite concilier vie privée et carrière. Ce qui la conduit tout naturellement vers le modèle entrepreneurial, dont elle apprécie la flexibilité.
33,5 %
Le pourcentage d’entreprises créées en France par des femmes au cours de l’année 2022 (+1,2 % par rapport à 2021).
Source : infogreffe.fr
La femme qui entreprend est en quête de sens et cherchera plus volontiers à concrétiser une passion ou une conviction. Selon l’étude Invest in her réalisée en 2023, 27 % des startups à impact social, environnemental ou de gouvernance ont été fondées ou co-fondées par des femmes (33 % pour les entreprises de moins de 5 ans). Ces entreprises font de la poursuite d’un impact positif leur raison d’être. Parmi les secteurs les plus plébiscités par les femmes : la consommation et l’agriculture durables, l’insertion professionnelle et sociale, le tourisme responsable ou encore le conseil aux entreprises.
> Earth Day 2022 : l’investissement des femmes peut changer le monde. Voici pourquoi.
Un parcours semé d’embûches ?
Avec un écart de 56 %, les dirigeantes génèrent toutefois moins de chiffre d’affaires que les hommes. En cause : une plus grande aversion au risque, un réseau moins étendu et des investissements limités.
Des stéréotypes tenaces sous-tendent ce constat. Une étude du Conseil économique, social et environnemental (CESE) indique que les femmes entrepreneures ont moins confiance en elles que les hommes. Résultat : elles prennent moins de risques afin d’éviter les pertes de revenus ou le surendettement. « Ces freins influent sur les modèles d’affaires privilégiés par les femmes. Elles tendent en particulier à sous-évaluer leurs revenus attendus et leurs besoins en financement », indique l’étude.
D’autant plus que les investisseurs semblent prioriser les hommes. Selon l’étude du CESE, la surreprésentation masculine dans les milieux du financement crée des biais affectant la capacité des femmes à accéder aux prêts et crédits. Si bien qu’elles ne bénéficient que de 5 % des levées de fonds.
Soutenir les entrepreneures : l’exemple de Business with Attitude
Parallèlement aux mesures publiques destinées à encourager l’entrepreneuriat des femmes, de nombreuses initiatives privées proposent de renforcer leur visibilité et de les accompagner dans la durée. Parmi elles : le prix Business with Attitude de Madame Figaro, soutenu par The Ladies Bank by ODDO BHF.
Conçu comme un accélérateur de talents, ce prix révèle chaque année cinq entrepreneures à impact sélectionnées parmi plus d’une centaine de dossiers de candidature. Elles bénéficient d’un programme de soutien sur mesure incluant notamment : un plan d’accélération avec Google for Startups, une formation aux stratégies d’impact positif, un entraînement au pitch de la levée de fonds et un coaching en art oratoire.
La lauréate profite en outre d’une médiatisation d’un an au sein de l’écosystème du Figaro (dont Figaro Économie et Figaro Entrepreneurs). En plus du prix Business with Attitude, sont décernés le prix Coup de cœur du public et le prix Potentielles pour soutenir un projet moins visible.
> Découvrez la gagnante du prix Business with Attitude 2023
> Découvrez les cinq finalistes du prix Business with Attitude 2023
> Besoin d’aide pour entreprendre ? Nos experts vous conseillent