En tant que profession libérale, je cotise moins pour ma retraite au titre des régimes obligatoires qu’un salarié du privé. Une situation qui m’inquiète : moi qui travaille dur pour assurer la pérennité de mon entreprise, je n’ai pas du tout envie que mon niveau de vie diminue à la retraite ! Comment me constituer dès aujourd’hui des revenus complémentaires ?
J’ouvre un contrat d’assurance vie
Une assurance vie*, c’est le bon plan retraite incontournable. Elle me permet :
– de répartir mon épargne entre support en euros (bénéficiant d’une garantie en capital) et fonds plus ou moins dynamiques,
– d’effectuer des retraits dans un cadre fiscal avantageux.
Pour profiter à fond des atouts de l’assurance vie*, 2 règles d’or : ouvrir le contrat au plus tôt (autrement dit, « prendre date ») et l’alimenter régulièrement tout au long de ma vie active. Ce faisant, je peux profiter d’un horizon de placement lointain pour investir une partie de mon épargne en bourse – via les unités de compte – et profiter de son potentiel de performance. Rien ne m’empêche, à l’approche de la retraite, de sécuriser mon épargne en la recentrant progressivement sur le support en euros.
Une fois à la retraite, si j’ai ouvert mon contrat il y a plus de 8 ans, je peux mettre en place un programme de rachats partiels tout en optimisant ma fiscalité. Car, en cas de retrait sur mon contrat, seuls les intérêts capitalisés sont imposés. Et si j’opte pour le Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL), le taux d’imposition n’est que de 7,5 %. Enfin, je profite d’un abattement de 4 600 €¹ : autrement dit, sur 10 000 € d’intérêts rachetés, seuls 5 400 € sont imposés. C’est le plein d’avantages fiscaux !
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Je souscris un contrat de retraite Madelin
Le contrat de retraite Madelin est dédié aux travailleurs non-salariés, comme moi, et peut être couplé au contrat d’assurance vie pour bénéficier de leurs avantages respectifs. Les atouts d’un Madelin pour la retraite ? La possibilité de déduire de mes revenus professionnels imposables les versements effectués sur mon contrat (dans la limite d’un plafond). À la sortie toutefois, je ne peux toucher qu’une rente viagère et non pas récupérer mon argent sous forme de capital. Une rente viagère, c’est une somme qui m’est versée tous les mois jusqu’à la fin de mes jours. Combinée aux rachats partiels sur mon assurance vie, elle peut me permettre de maintenir mon niveau de vie… à condition, là encore, d’avoir cotisé régulièrement pendant la vie active. Car le montant de ma rente sera le reflet de ma discipline d’épargne tout au long de la période de versements sur le contrat.
Si j’ai un PEA, j’envisage une sortie en rente viagère
Un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ouvert depuis plus de 8 ans me permet soit d’effectuer des retraits partiels au gré de mes besoins, soit de convertir le capital investi en une rente viagère et ce, dans un cadre fiscal avantageux. Contrairement à celle dont je bénéficie via le contrat de retraite Madelin, la rente issue d’un PEA est en effet exonérée d’impôts sur le revenu (hors prélèvements sociaux qui restent dus).
Attention toutefois car si je décède pendant le versement de la rente, le reliquat du capital ne sera pas reversé à mes enfants (mes héritiers).
¹ Abattement en vigueur pour une personne seule