Alix De Renty
Nouvelle fenêtreProfil LinkedIn de Alix De RentyDirectrice d'équipe Banque Privée
En savoir plusDécouvrir ses articlesLe don de soi : c’est ce qui semble guider les femmes dans leur rapport à l’argent. Concrètement, cela se traduit par une forte implication dans la gestion des finances du ménage ainsi qu’un suivi scrupuleux des dépenses du quotidien. Les femmes sont également portées par une vision engagée de l’argent, les conduisant à privilégier les dons caritatifs. Si plus de la moitié d’entre elles préfèrent l’investissement à impact, elles sont encore peu nombreuses à sauter le pas. Explications.
Une étude nationale de l’Ifop, menée en septembre 2022 auprès de 1001 femmes âgées de 18 ans et plus, indique que ces dernières gèrent surtout les finances du ménage. Ce sont elles qui les prennent en charge dans 70 % des situations, ce qui explique aussi un suivi scrupuleux des dépenses (85 %) et des comptes (75 %).
Elles auraient également un rapport décomplexé à l’argent, l’étude révélant qu’elles abordent les questions budgétaires fréquemment, tant avec leur conjoint (92 %) qu’avec leur entourage (80 %).
Une autre étude américaine d’UBS sembler corroborer ces résultats. Elle indique cependant que, si les femmes sont bel et bien impliquées dans les finances du ménage, plus de la moitié (51%) d’entre elles continuent de déléguer les décisions d’investissement financier à leur époux ou partenaire.
Toujours selon l’étude d’UBS, menée auprès de 1 400 femmes aux États-Unis en mars et février 2022, neuf femmes sur dix perçoivent l’argent comme un moyen de servir leurs convictions personnelles ou d’agir pour le bien. Environ 95 % d’entre elles ont fait don de ressources financières ou de leur temps pour une bonne cause dans les 12 derniers mois et près des trois quarts ont réalisé des achats conformes à leurs valeurs.
Les femmes sont par ailleurs nombreuses à privilégier l’investissement à impact. Une étude supplémentaire indique ainsi que 52 % des femmes qui souhaitent investir préfèrent le faire dans des entreprises à impact social ou environnemental positif.
Malgré un intérêt marqué pour l’investissement durable et responsable, moins d’une femme sur dix le pratique, indique une étude européenne de JP Morgan auprès de 3 968 femmes âgées de 30 à 60 ans.
Aversion au risque
64 % : c’est le pourcentage des femmes qui affirment ne pas se sentir confiantes d’investir en Bourse et qui perçoivent l’investissement comme compliqué*. Près de la moitié (45 %) estiment qu’investir sur les marchés boursiers est trop risqué**.
*Source : étude JP Morgan
**Source : étude BNY Mellon
Cette frilosité se manifeste aussi vis-à-vis des placements traditionnels. L’enquête Ifop citée plus haut révèle ainsi que seules 15 % des femmes détiennent un plan d’épargne retraite ou des actionActionC’est une part de société dans laquelle une personne investit. Acheter une action, c’est donc mettre un capital à la disposition de l’entreprise, qui, à la fin de l’exercice financier, peut reverser une part de ses bénéfices (appelée « dividende ») à ses actionnaires.s/obligationObligationC’est un titre émis par une entreprise pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Détenir une obligation, c’est donc prêter de l’argent à l’émetteur qui s’engage à rembourser sa dette à une échéance déterminée et à verser un intérêt annuel (appelé « coupon »).s, 12 % possèdent un PEA. En cause : un manque de connaissances relatives à ces supports financiers, indique l’étude.
Il est ainsi révélateur qu’à la question « Vous touchez une importante somme d’argent, que faites-vous ? », 40 % des femmes répondent qu’elles l’épargneraient, 36 % qu’elles le dépenseraient pour le foyer… et 4 % seulement qu’elles l’investiraient en actions.
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