Inflation, taux d’intérêt, pouvoir d’achat, épargne… testez vos connaissances avec notre vrai/faux

Quel est le niveau des taux de la BCE ? Et celui de l’inflation ? La France est-elle en récession ? L’euro est-il toujours plus fort que le dollar ? Épargner permet-il de gagner du pouvoir d’achat ? Mettez à jour vos connaissances financières et économiques après un été torride grâce à notre quiz d’actualité pour démêler le vrai du faux.

1. Dans la zone euro, l’inflation a atteint un plus haut historique en août 2022.

VRAI. L’inflation a battu un nouveau record au mois d’août, à 9,1 % sur un an et le pic d’inflation ne semble pour l’instant pas passé.

2. Depuis l’été, la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 1,25 %.

VRAI. En juillet 2022, pour la première fois depuis 11 ans, la BCE a relevé ses taux d’intérêt de 50 points de base, soit 0,5 %. Elle les a augmentés à nouveau au mois de septembre, de 75 points de base (0,75 %). L’objectif de cette politique monétaire : contrôler la hausse des prix en favorisant l’épargne et en réduisant la consommation.

3. Rémunéré à 2 % depuis le 1er août 2022, le livret A préserve l’épargne de l’inflation.

FAUX. Cette revalorisation du taux du livret A ne compense pas la hausse des prix liée à l’inflation. Par exemple, un placement rémunéré à 2 % face à une inflation à 6 % entraîne une perte de pouvoir d’achat de l’épargne de : -4 %. Il convient donc de considérer les stratégies d’épargne, de façon simplifiée, non plus en taux de rendement absolu mais en taux de rendement réel, c’est-à-dire net d’inflation : taux réel = rendement de l’épargne – inflation.

4. En France, la loi pour le pouvoir d’achat prévoit de plafonner la hausse des factures d’électricité à 4 %.

VRAI. Le gouvernement s’est engagé à maintenir le bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021. Celui-ci plafonne la hausse des factures d’électricité à 4 % et gèle les prix du gaz à leur niveau d’octobre 2021. Le dispositif sera prolongé jusqu’à fin 2022.

5. L’euro est à parité avec le dollar.

VRAI. Depuis l’été 2022, la monnaie unique s’est fortement dépréciée face au billet vert. En 2008, on pouvait acheter, pour un euro, 1,60 dollar. Aujourd’hui, pour un euro, on ne peut plus acheter qu’un dollar. Crise sanitaire, inflation, guerre en Ukraine, différentiel de taux en faveur du dollar… les raisons de cette dépréciation sont multiples. Pour les ménages européens, un euro plus faible se traduit avant tout par une perte de pouvoir d’achat, notamment des produits importés libellés en dollars (désormais plus chers). En revanche, les touristes américains passent des vacances moins chères en Europe !

6. Le taux de croissance de la France est nul (proche de 0 %).

FAUX. Malgré l’inflation et la hausse des prix de l’énergie, le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,5 % au deuxième trimestre 2022. Récemment, le gouvernement a même relevé sa prévision de croissance de 2,5 % à 2,7 % pour 2022, citant la solidité des fondamentaux de l’économie française : maintien de la consommation et des investissements, créations d’emplois.

7. Les réserves de gaz françaises sont remplies à plus de 90 %.

VRAI. Selon Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), la France est sur la bonne voie pour remplir à 100 % ses réserves de gaz avant l’hiver.

8. La BCE attribuera désormais aux entreprises une note climat.

VRAI. À partir d’octobre 2022, la BCE va attribuer une note climat aux entreprises et la prendra en compte dans ses achats d’obligationObligationC’est un titre émis par une entreprise pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Détenir une obligation, c’est donc prêter de l’argent à l’émetteur qui s’engage à rembourser sa dette à une échéance déterminée et à verser un intérêt annuel (appelé « coupon »).s corporate. L’objectif : favoriser les emprunteurs les moins polluants et réduire son exposition au risque financier lié au climat. La note d’une entreprise dépendra de trois facteurs :
– ses émissions nocives passées (par rapport à celles de ses principaux concurrents),
– ses objectifs affichés en matière de réduction de ces émissions,
– la qualité des informations rendues publiques sur les sujets liés au climat.

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