Je ne travaille pas, mais ce n’est pas une raison pour me désintéresser des finances familiales ! Je passe quand même beaucoup de temps avec mes enfants et je sais qu’ils nourrissent de grands rêves. Comment financer les études qui leur donneront des ailes ? J’ai trouvé plusieurs solutions.
Avant tout, je me renseigne sur le coût des études supérieures
Qui sait où mes enfants iront faire leurs études ? Pour avoir une idée de ce que cela va coûter, en France comme à l’étranger, j’ai surfé sur internet. Résultat : il faut compter entre 8 000 € et 30 000 € par an en moyenne, inclus les frais de scolarité et le coût de la vie universitaire en général (logement, nourriture, achat de livres, sorties…). Un exemple ? Une année passée au Royaume-Uni coûte 27 100 € environ. Ce chiffre passe à 28 300 € pour les États-Unis… et à 32 500 € pour l’Australie ! Même en Chine et en France, où les frais d’inscriptions restent peu élevés, on s’en tire difficilement avec moins de 10 000 € par an…
Alors, comment faire ? Mieux vaut anticiper, en épargnant dès aujourd’hui pour demain.
J’ouvre un livret d’épargne au nom de mes enfants
Quel que soit son âge, chacun de mes enfants peut avoir son propre livret A. Il peut y épargner jusqu’à 22 950 €, à raison d’un minimum de 10 € par versement seulement. L’épargne est rémunérée1 et entièrement exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux. Petit calcul rapide : 50 € par mois et par enfant, c’est 600 € par an et déjà 6 000 € sur 10 ans, hors intérêts et versements exceptionnels.
À partir de 12 ans, je peux aussi leur ouvrir un livret jeune. Son plafond, fixé à 1 600 €, est beaucoup moins généreux que celui du livret A, mais il peut rapporter jusqu’à 2 % par an nets d’impôts. Et les intérêts capitalisent même une fois le plafond atteint.
Autre atout de ces livrets : la possibilité de mettre en place des versements automatiques, pour épargner régulièrement sans y penser. Pratique ! Il suffit juste de déterminer le montant et la périodicité souhaités. Enfin, l’épargne est disponible à tout moment, sans frais.
Je profite du couple gagnant donation-assurance vie*
Je perçois un héritage ? Voilà une bonne occasion d’épargner pour les études de mes enfants. Pour leur transmettre cette somme dans les meilleures conditions, je peux faire une donation via une assurance vie*. Je fais une donation à mes enfants avec une obligation de remploi sur un contrat d’assurance vie. Mes enfants seront titulaires d’une assurance vie. De cette manière, je profite non seulement des avantages fiscaux de la donation mais aussi de la souplesse de l’assurance vie, qui peut me permettre de dynamiser l’épargne investie sur le long terme.
> Lire aussi : Une épargne tout terrain avec l’assurance vie
Et pour être sûre que ces sommes seront utilisées au bon moment et à bon escient, je peux insérer des clauses dans l’acte de donation, par exemple :
- une clause relative à la gestion de l’assurance vie par le représentant légal de mes enfants (leur père ou moi-même) jusqu’à leur majorité,
- une clause d’inaliénabilité temporaire, qui me permet de contrôler les opérations de rachats sur le contrat jusqu’aux 25 ans de mes enfants. Je peux prévoir la levée de cette clause pour le paiement de leurs droits de scolarité.
À noter : il n’est pas nécessaire de se rendre chez un notaire pour réaliser une donation manuelle. Toutefois, je devrais déclarer les sommes données à l’administration fiscale à l’aide du formulaire Cerfa n°11278*13, dans un délai d’un mois à compter de la donation.
En revanche, en présence de plusieurs enfants, la donation-partage est recommandée.
La donation-partage permet d’évaluer les biens donnés lors de la succession pour leur valeur au jour de la donation (et non au jour de l’ouverture de la succession)
Et pourquoi pas un prêt étudiant ?
En cas de souci financier le moment venu, mes enfants pourront toujours souscrire un emprunt. Les offres de prêt aux étudiants sont souvent assorties de conditions avantageuses, notamment en termes de taux et de modalités de remboursement. Par exemple, ils ont la possibilité de ne rembourser que les intérêts pendant leurs études, puis le capital restant dû à la fin de leurs études, voire de différer ce remboursement jusqu’au 1er salaire.
1Taux de 0,75 % depuis le 1er août 2015. Source : www.service-public.fr