Travailler, s’occuper des enfants, de la maison, un peu de soi aussi… Et si je sortais la tête de l’eau un instant pour faire le point sur mes impôts ? Après tout, pourquoi se priver s’il existe des moyens de réduire la note fiscale. Voici 3 pistes pour payer moins d’impôts.
J’optimise la fiscalité de mes revenus financiers
L’assurance vie* comme le PEA (Plan d’Épargne en Actions) et le contrat de capitalisation sont des enveloppes fiscalement optimisées. Cela signifie qu’après une certaine durée de détention, ils offrent des avantages fiscaux (en cas de retrait) qui peuvent se traduire soit par une exonération d’impôt, soit par un taux d’imposition réduit.
L’assurance vie* et le contrat de capitalisation* proposent un cadre fiscal avantageux après 8 ans. En cas de retrait après ce délai, seule la plus-value rachetée sera soumise à l’impôt sur le revenu :
- soit au barème progressif,
- soit (sur option) au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL), au taux de 7,5 % seulement.
Mieux encore, je bénéficie d’un abattement de 4 600 €. Autrement dit, si j’effectue un rachat avec une plus-value inférieure ou égale à ce montant, je ne paye pas d’impôt dessus ! Et si, par exemple, je retire 10 000 € de plus-value, je ne paye d’impôt que sur 5 400 € (10 000 – 4 600).
Notez toutefois que les prélèvements sociaux de 15,5 % restent dus dans tous les cas.
Avec le PEA*, mes gains (plus-values) et mes revenus (dividendes) ne seront pas imposés en cas de retrait effectué 5 ans après l’ouverture du plan. Après 8 ans, je peux même convertir mon capital en rente viagère défiscalisée. Là encore, les prélèvements sociaux restent dus.
Dans tous les cas, mieux vaut ouvrir ces enveloppes fiscales dès que possible pour bénéficier de leurs avantages sur le long terme.
Je réduis mes revenus fonciers
Acheter un bien immobilier ancien, le retaper puis le donner en location pour réduire mes impôts ? Oui ! Le principe est le suivant : j’achète un bien plus ou moins délabré en contractant un prêt immobilier, je fais des travaux pour le remettre en état puis je le loue vide. Cette opération me permet de réduire l’assiette de mon revenu imposable (et donc mes impôts) à 2 niveaux.
- Premièrement, mes intérêts d’emprunt sont déductibles des loyers perçus.
- Ensuite, en louant le logement nu, je peux aussi déduire le montant des travaux réalisés. Le loyer que je touche est inférieur au prix des travaux ? J’obtiens alors un déficit foncier que je peux imputer sur mes revenus globaux dans la limite de 10 700 € par an.
Par exemple, si je fais 40 000 € de travaux, je diminue mes revenus, et donc ma base imposable, de 10 700 €. Le solde, soit 29 300 €, est reportable sur les années suivantes : les 2 années qui suivent, je diminue mes revenus de 10 700 € et la quatrième année, je déduis le reste, soit 7 900 €.
Autre piste : si je suis propriétaire d’un patrimoine immobilier important, je peux envisager de le loger dans une Société Civile Immobilière (SCI), en optant bien pour l’impôt sur les sociétés et non pour l’impôt sur le revenu. L’avantage ? Mes revenus (issus des loyers ou de la vente) seront taxés à 15 % jusqu’à 38 120 €, puis à 33,33 % au-delà. Intéressant si mon taux marginal d’imposition est supérieur à 41 % !
« Assurance vie*, contrat de capitalisation*, PEA… mieux vaut ouvrir ces enveloppes dès que possible pour bénéficier de leurs avantages fiscaux sur le long terme »
Je profite à fond des niches fiscales
Beaucoup de dispositifs peuvent me donner droit à un avantage fiscal, comme par exemple un investissement locatif, l’achat de parts de sociétés innovantes ou non cotées, l’investissement forestier et même l’emploi d’un salarié à domicile… Ces avantages fiscaux sont toutefois limités à 10 000 € par an, autrement dit, le total des avantages que je tire de ces dispositifs ne peut pas me permettre de réduire mon impôt au-delà de ce montant. C’est ce que l’on appelle le « plafonnement global des niches fiscales ».
Mais il existe des plafonds majorés pour certains dispositifs. Un investissement locatif en Outre-mer ou la souscription au capital de sociétés qui financent le cinéma (Sofica) me donnent droit à une réduction d’impôt maximale de 18 000 €.
Enfin, certains placements ne sont pas du tout concernés par ce plafonnement des niches fiscales. Il s’agit, de manière générale, de tous les investissements liés à ma situation personnelle. Un exemple ? La préparation de la retraite ! En épargnant sur un Plan d’épargne pour la retraite populaire (PERP) ou un contrat Madelin si je suis travailleur non-salarié, je peux déduire mes versements de mes revenus professionnels imposables dans la limite de plafonds spécifiques à ces produits.
« Certains placements ne sont pas concernés par le plafonnement des niches fiscales. Un exemple ? La préparation de la retraite via un PERP ou un contrat Madelin ».
*Prenez connaissance de l’ensemble des avantages et inconvénients en lisant le dossier expert